Lignes d’action générales

Nos objectifs dans les pays émergents

Le but de notre action vise à soutenir les efforts des ministères des transports et de l’énergie qui cherchent à initier une production d’énergie électrique « verte » (à partir de centrales solaires et éoliennes) afin de contribuer à promouvoir en premier lieu l’électrification des réseaux de transport ferroviaire urbains et suburbains et ensuite celui des axes des transports collectifs urbains.

La production d’énergie « verte » peut par ailleurs également être destinée à alimenter le réseau général. Le but est de parvenir à accompagner les pays émergents dans la mise au point de méthodologies de production d’énergie décarbonisée permettant à terme une indépendance énergétique de ces pays.

Les ressources limitées dont disposent souvent les pays émergents en matière d’investissement restent cependant un facteur pénalisant dont il faut constamment tenir compte, en définissant par exemple des calendriers d’actions réalistes compatibles avec les budgets annuels disponibles.

Parallèlement aux aspects énergétiques, c’est l’ensemble des chaînes de transport qui doivent être considérées, afin que les populations concernées puissent disposer de moyens de déplacement plus performant dans leur vie quotidienne. Notre cabinet apportera aussi son appui pour permettre d’atteindre ce but.

Savoir-faire face aux difficultés locales

Certains pays ne disposent que de peu d’expérience en matière de gestion de dispositifs de grande puissance servant à la production d’énergie solaire, ni de spécialistes en maintenance de véhicules ferroviaires électriques. Un transfert de savoir-faire accompagné d’une formation de spécialistes locaux est donc bien souvent nécessaire

Proposition de plans d’action

Un plan d’action-type s’articule autour des éléments suivants:

  • Analyse de compatibilité du matériel roulant existant avec une exploitation au moyen de véhicules de traction décarbonisés, si nécessaire recherche sur le marché de matériel roulant de seconde main, de construction récente, compatible avec les objectifs poursuivis, éventuellement reconditionnés, à même de répondre aux besoins planifiés
  • Dimensionnement des installations de fourniture d’énergie de traction par énergie verte, correspondant aux besoins d’exploitation
  • Si nécessaire, dimensionnement des composantes relatives à la ligne de contact
  • Dimensionnement des dispositifs photovoltaïques pour la production d’énergie de traction et/ou de courant industriel décarbonisés
  • Élaboration de bilans carbone d’une exploitation ferroviaire décarbonisée en vue de l’émission de certificat de réduction de CO2 et/ou de modèles d’investissement direct d’investisseurs étrangers
  • Appui à la formation de personnel local, que ce soit au niveau de la conduite, de la maintenance et de la gestion systémique
  • Appui pour l’optimisation de l’exploitation ferroviaire en mettant l’accent sur la multi-modalité en rabattement sur les lignes ferroviaires

Cas d’application à Cuba

En raison des coûts d’importation de sources d’énergie à Cuba, notre cabinet s’est initialement employée à étudier plusieurs filières de production de carburant basées sur différentes ressources locales telles que l’éthanol produit à partir de la canne à sucre, le biogaz produit par les décharges publiques, les huiles de cuisson usagées provenant de l’hôtellerie, etc.).

Deux projet de centrales solaires photovoltaïques sont en cours d’étude, un pour une centrale de 1MWp en puissance de pointe pour renforcer le réseau national à un emplacement à définir avec le Ministère de l’investissement étranger et de la coopération (MINCEX) ainsi que l’Union électrique (UNE), l’autre pour une centrale 300’000 kWp sise ä Hershey placée sous la supervision de l’Union des chemins de fer cubains (UFC) et dédiée d’une part à la production de courant pour des familles nécessiteuses dans la commune de Santa Cruz del Norte et d’autre à l’alimentation électrique de l’atelier du chemin de fer attenant à la centrale.

En raison du rapide développement de technologique d’électrification, nous avons préconisé celles-ci en lieu et place de filières de production de carburant d’origine végétale.

En étroite collaboration avec l’Union des chemins de fer cubains (UFC), le Ministère cubain des transports (MITRANS), le Ministère des finances (MEP), le Ministère de la coopération (MINCEX) et la Ministère de l’environnement (CITMA), notre cabinet a effectué une analyse approfondie du réseau dit « Hershey », reliant principalement La Havane à Matanzas, qui est le seul groupe de lignes électrifiées à Cuba, comptant 120 km et se trouvant dans un état de grande vétusté.

Notre analyse a porté sur les investissements à entreprendre (de l’ordre de CHF 25 à 30 mios) pour mettre à niveau le réseau Hershey avec du matériel roulant d’occasion et permettre de substituer l’actuelle production d’énergie électrique au moyen d’une centrale thermoélectrique particulièrement polluante par des dispositifs de production d’énergie solaire.

En raison de contractions budgétaires locales, il a fallu renoncer au renouvellement du matériel roulant et nos efforts portent dorénavant sur les installations fixes et le financement d’une production de courant électrique décarbonisé. 

Cas d’application à Madagascar

Le projet de « train électrique », en fait un RER appelé à relier un périmètre de banlieue au centre-ville d’Antananarivo, est en cours d’avancement au niveau des infrastructure relevant du génie civil.  En revanche, il n’est pas de même en ce qui concerne l’ensemble des opérations d’électrification, les installations de sécurité, la mise en service des trains achetés de deuxième main en Suisse, ainsi que l’atelier de maintenance de même que la formation du personnel. L’appui de COMED a donc été demandé pour piloter ces phases de projet.

Un étroite collaboration a donc été établie avec le Ministère des transports et de la météorologie, avec l’appui diplomatique de l’ambassade de Suisse à Antananarivo. Des adaptations budgétaires ont fait que les travaux susmentionnés ont dû être retardés de devraient pouvoir être initiés au cours du second semestre 2024, afin de parvenir dans toute la mesure du possible une mise en service d’un premier tronçon à la fin de l’année 2025.

COMED a fixé des priorités, tant par rapport aux contraintes financières à respecter qu’aux étapes successives d’accomplissement des tâches techniques, et une évaluation de celles-ci est en cours, tant au niveau du gouvernement lui-même que du Ministère des transports et de la météorologie